Deux-Ailes, interrogé par Christie enfant

Christie (8 ans) : Bonjour… Tu es un vrai ange ?

Deux-Ailes : (sourire invisible) Vrai, oui. Mais pas comme dans les images que tu as vues.

Christie : Pourquoi on t’appelle Deux-Ailes ?

Deux-Ailes : Parce que c’est tout ce qu’on voit de moi quand on m’aperçoit… deux ailes qui bougent doucement, comme deux feuilles dans le vent.

Christie : Tu ne t’ennuies pas dans cette chapelle toute seule ?

Deux-Ailes : Je ne suis jamais seul. Il y a le ciel qui me parle, les pierres qui me confient leurs secrets, et les pas de ceux qui viennent ici. Même rares, ils comptent.

Christie : Est-ce que tu as peur qu’on la détruise ?

Deux-Ailes : J’ai peur du silence des hommes. Mais pas de la fin. L’espérance, c’est mon métier.

Christie : Alors… tu es là pour protéger la chapelle ?

Deux-Ailes : Oui. Et pour rappeler que « chaque geste de soin, chaque regard de tendresse, est soutenu par un invisible qui nous précède ».

Christie : Et moi, je peux t’aider ?

Deux-Ailes : Tu le fais déjà, chaque fois que tu viens ici avec ta tante. Chaque sourire est une pierre que tu remets à sa place.

Christie : Quand elle sera réparée, tu resteras ?

Deux-Ailes : (long silence) Peut-être. Ou peut-être irai-je me poser là où un autre rêve a besoin de grandir. Mais tu sauras toujours m’entendre.