Le camouflage social chez la femme autiste

Autisme féminin - femme seule

Le camouflage social chez la femme autiste : Comprendre et agir.

 

Se cacher pour être aimée

 

Quand l’apparence devient une armure

 

Dans le silence de nombreuses vies de femmes autistes, il existe un geste invisible, un effort quotidien : le camouflage social.
Derrière un sourire poli, derrière des regards appris, elles cachent ce qu’elles sont profondément, pour tenter d'appartenir à un monde qui souvent ne comprend pas leur langue intérieure.

On appelle cela le masking — l’art de porter un masque. Ce n’est pas par plaisir. C’est pour survivre. Pour être acceptée. Pour éviter les blessures.

Pourquoi les femmes autistes se cachent-elles autant ?

 

Dès l’enfance, beaucoup de petites filles autistes sentent qu’elles ne sont pas comme les autres. Alors, sans même toujours s’en rendre compte, elles observent, imitent, copient.
Elles apprennent par cœur les gestes des autres, leurs façons de parler, de rire, d’agir.

Pourquoi ce camouflage si fort chez elles ?

  • Parce qu'on attend d'elles d'être sociables et toujours souriantes.

  • Parce que le regard des autres est lourd, et qu'elles veulent éviter d'être rejetées.

  • Parce que leur différence est plus discrète, donc plus facile à masquer... mais à quel prix !

Le camouflage leur permet de passer inaperçues. Mais souvent, cela retarde leur diagnostic, les prive de compréhension, les laisse seules face à leur douleur.

Se cacher pour survivre... mais à quel prix ?

 

Camoufler son être, jour après jour, a un coût énorme.

  • Fatigue immense après les contacts sociaux.

  • Anxiété, tristesse, perte de soi.

  • Diagnostic qui n'arrive jamais parce que tout semble "normal" à l'extérieur.

  • Pensées sombres, car vivre sans pouvoir être soi est un poison lent.

Quand une femme passe sa vie à jouer un rôle, elle finit par ne plus savoir qui elle est vraiment.
Le cœur s’épuise. Le corps aussi.

Comment reconnaître le camouflage social chez une femme autiste ?

 

C'est un art si bien maîtrisé qu'il devient parfois presque invisible. Mais certains signes peuvent nous mettre sur la voie :

 

  • Une parole très contrôlée, des gestes réfléchis.

  • Un grand besoin de solitude après chaque interaction sociale.

  • Une difficulté à dire ce qu'elle ressent vraiment.

  • Un décalage entre ce qu’elle montre et ce qu’elle vit à l’intérieur.

Sous la façade parfaite, il y a souvent une immense fatigue d'exister.

 

Et si nous apprenions à accueillir la différence ?

 

Le camouflage existe parce que le monde est dur. Alors, pour changer cela, il faut ouvrir nos cœurs.

  • Écouter vraiment, sans juger.

  • Soutenir le diagnostic chez les femmes adultes, même si elles "semblent bien aller".

  • Créer des espaces doux où l’on peut être soi, sans masque, sans peur.

  • Parler de la neurodiversité, pour que personne n’ait plus besoin de se cacher pour être aimé.

 

  • Être autiste, ce n’est pas être cassée. C’est parler une langue intérieure différente. Et c’est au monde d’apprendre à entendre cette langue.

Conclusion : Le courage d'être soi

 

Le camouflage social chez la femme autiste est souvent un réflexe d’amour, un désir désespéré d’être acceptée.
Mais le prix en est trop lourd.
C’est pourquoi, aujourd’hui, j'encourage chaque femme autiste à déposer ses armes, ses masques... pour retrouver la douceur d’exister telle qu’elle est.

Car il n'y a rien de plus beau que la vérité d'une âme, même silencieuse, même différente.

 

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