Les voix secrètes de mon univers littéraire

Les voix secrètes de mon univers littéraire

Quand mes livres se parlent

 

Dans le silence de mes jours, il existe un lieu invisible où mes livres respirent ensemble, tissant entre eux un dialogue que nul autre ne pourrait entendre.

 

Il y a, dans ma bibliothèque, un murmure que l’on n’entend qu’en se tenant tout près.
Ce n’est pas le vent ni le craquement du bois : ce sont mes livres qui se parlent.
Ils se reconnaissent, comme des frères séparés qui se retrouvent, porteurs d’histoires différentes mais

 

reliées par un même souffle.

 

Stéréotypie prend souvent la parole la première. Aurore, avec ses gestes lents et son fauteuil-compagnon, parle du silence comme d’un pays secret. Elle rappelle qu’il faut apprendre à aimer l’invisible et accueillir nos fragilités comme on accueille un invité précieux.

 

Alors, La Demeure de l’Ange lui répond. Christie raconte la pierre ancienne, la chapelle oubliée qui respire encore. Elle parle de restaurer les murs comme on restaure un cœur, de sauver ce qui semble perdu, et de croire que la lumière peut traverser même les pierres les plus froides.

 

À côté, L’Offrande et la Fronde sourit avec ses deux voix contraires. Elles se taquinent, parfois s’affrontent, mais toujours se rejoignent au centre, là où demeure la soif d’aimer et de vivre. Elles savent que, même au creux des blessures, il existe des ponts que les mots peuvent bâtir.

 

Les deux volumes de Cueillir la lumière veillent en silence. Le premier, tout en confidences, cueille les gestes simples et les instants fragiles comme on ramasse des fleurs au petit matin. Le second, plus audacieux, va chercher dans l’ombre les braises d’espérance, invente des mondes où l’enfant blessé et la femme invisible trouvent enfin leur place.

 

Et puis, dans un coin, les TROIS CONTES A VENIR  frémissent d’impatience :


Oriane et la Lanterne aux trois flammes veut offrir ses lumières de foi, d’espérance et d’amour.
Almaé la danseuse intérieure rêve de réapprendre la joie à ceux qui croient l’avoir perdue.
Silas, l’enfant du silence se prépare à marcher vers les gardiens du silence pour retrouver sa voix.

 

Ils ne se jalousent pas. Ils s’écoutent, se répondent, se prolongent.
Tous savent qu’ils ne sont que les chambres d’une même demeure intérieure.


Chaque livre, qu’il soit roman, recueil ou conte, parle de cette même quête : habiter pleinement l’âme, laisser entrer la lumière, croire à la tendresse même au cœur de la nuit.

 

Et lorsque je referme la porte de ma bibliothèque, je les entends encore, tout bas, me rappeler pourquoi j’écris :
pour relier ce que la vie sépare, pour tendre des lanternes dans l’obscurité,

 

Pour que chaque lecteur trouve, quelque part,

un morceau de sa propre histoire.

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