Sans moi

La vie s’en va rapide au bord des yeux, elle s’enfuit comme une larme sur les joues.

Les heures filent au bord des rires, elles fuguent d’urgence entre nos joies.  

L’enfance est partie sans laisser d’adresse, elle n’est plus que chimère à ressurgir.

Je regarde les oiseaux voler d’une rive à l’autre, tous mes retours sont impossibles.

 

L’amour s’en va sans moi, il court sur les heures du cadran, il n’est plus que retard sans avenir.

 

La vie est musique éphémère sur les lèvres d’enfant, elle vole dans la course du temps.

Les minutes intrépides dans les regards d’antan, elles sont déjà des rêves et du vent.

Les âges passent avec les saisons, les feuilles se meurent  à l’automne moribond.

L’enfance danse encore devant mes yeux, la mienne se perd à présent dans l’oubli.

 

L’amour s’en va sans moi, il détale dès qu’il me voit, il n’est plus si pressé de devenir.

 

Le poète écrit sa soif d’aimer, ma plume est un mouchoir agité sur les quais.

Les secondes mettent les voiles, comme un bateau s’échoue à l’heure du naufrage.

Qu’il est loin déjà le temps des coquelicots, les champs sont brûlés au mal de vivre.

Je contemple le soleil entre les nuages, il darde les rayons du soir en crépuscules.

 

L’amour s’en va sans moi, il s’esquive on ne sait jamais, il n’est plus qu’un soupir.

 

L’Amour s’en va rapide aux bords des yeux,

Il s’enfuit dans mes larmes,

Et mon….

… Adieu.

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