Tu ne m'aimes pas

Tu ne m’aimes pas.

 

Tandis que le soleil se lève pour une journée de plus

Tandis que les rires des enfants éclaboussent l’été

je ne sais plus vraiment de quel côté me retourner

Je suis un grand brûlé, torche vive sur le dessus

 

Tandis que les fleurs ouvertes embaument tout autour

Tandis que la joie des petits s’envole dès le matin

Je ne sais plus vraiment que penser tant il est vain

Je suis étouffée, sans respirer quand vient mon tour

 

Tu ne m’aimes pas.

 

Tandis que mon petit chien dort serein entre mes bras

Tandis qu’à mes fenêtres la clarté de l’aube brille déjà

Je ne sais plus vraiment où habiter ici ou là

Je suis déracinée, un saule en pleurs qu’on abat

 

Tandis que tu vis quelque part à continuer ta vie

Tandis que l’été s’en va comme un enfant farceur

Je ne sais plus très bien si je vis ou si je meurs

Je suis l’apesanteur, un oiseau blessé de l’oubli

 

Tu ne m’aimes pas.

 

Tandis que les moineaux vont naître dans leur nid

Tandis que la chaleur suit sa course sans émoi

Je ne sais plus vraiment qui je suis en cette vie

Et même si j’en crève, je n’ai pas bien le choix

 

Tu ne m’aimes pas.

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