Les murmures du monde et le silence de Dieu

Les murmures du monde et le silence de Dieu

 

Il y a des paroles qui bâtissent et d’autres qui consument.
Les commérages, eux, sont de ces flammes qui se propagent sans bruit, brûlant la réputation, l’amitié, la confiance. Ce sont des mots légers, lancés sans réflexion, mais qui alourdissent l’air de ceux qui les écoutent.

 

Luisa Piccarreta, dans Le Livre du Ciel, rapporte cette parole du Christ : « Ne prête pas attention aux commérages, fais ce que tu as à faire ». Cette phrase, simple en apparence, renferme une sagesse immense : elle invite à ne pas se laisser détourner par les voix humaines quand l’âme est appelée à suivre la voix divine.

 

Saint François de Sales disait :

« Le silence sert mieux à la vérité que les paroles empressées. »

 

Combien de temps perdons-nous à vouloir expliquer, justifier, convaincre ? Le monde bavarde, mais Dieu parle dans le silence.

Celui qui marche avec Lui ne cherche pas à plaire : il avance, même incompris. La moquerie et la critique ne sont que des ombres inutiles.

 

Rester unie à Dieu, c’est choisir de ne pas répondre à tout. C’est laisser les paroles se perdre dans le vent, sans qu’elles atteignent le cœur. Ce détachement n’est pas indifférence : c’est confiance. La confiance que la vérité, tôt ou tard, se dit d’elle-même, sans bruit.

 

Dans La Demeure de l’Ange, une chapelle oubliée parle ainsi :

« Je ne suis plus rien aux yeux des êtres qui m’entourent. Plus rien. Pas même un désir, ni même un rêve. Je ne suis qu’une masse informe perdue au milieu des herbes folles…
Je suis une chapelle abandonnée des hommes. Non pas des anges. Non pas du ciel. »

 

Cette voix de pierre blessée, c’est aussi la nôtre quand nous nous sentons jugés, déformés par les mots des autres. Comme la chapelle, nous devons tenir bon : ne pas répondre à la rumeur, mais nous tenir droits dans notre vocation profonde.

 

Le Christ ne demande pas que l’on soit compris, mais fidèle.

 

Dans une autre page, la même chapelle s’émerveille :

« Je suis la demeure des songes et des poèmes, l’écrin du silence, l’oratoire des anges, le chant des cierges. Qu’ont-ils fait de moi ?… »

La fidélité tranquille guérit ce que les bavardages blessent.

 

Et pourtant… il existe aussi de bons commérages. Ceux qui répandent la beauté, la bonté, la foi. Ceux qui, d’une bouche à l’autre, parlent d’un livre, d’un geste, d’une œuvre qui élève au lieu d’abaisser.

À ce propos, si vous entendez murmurer autour de vous le nom de La Demeure de l’Ange, ne cherchez pas à faire taire la rumeur : laissez-la courir !

Tout comme le film du Sacré-Cœur dont le succès était loin d’être annoncé ! Bon, je ne prétends pas connaître la même histoire…

Mais j’aimerai bien pourtant que quelques-uns me lisent. Au moins quelques-uns…



Ce roman, sans être un livre religieux, rend hommage à la mémoire spirituelle et au patrimoine sacré. Il évoque la fragilité des lieux saints, la beauté qu’on oublie parfois de défendre, et cette part d’invisible qui résiste encore dans le monde moderne.

 

Un récit poétique et lumineux, où l’on entend la chapelle proclamer, pleine d’espérance :

« Je suis dans l’attente. Est-ce que j’ai encore ma place au milieu des hommes ? »

 

Un livre à la fois simple et profond, accessible à tous les cœurs sensibles, qu’ils croient ou non.

Un livre, paraît-il, qu’on lit d’une traite, qu’on garde ensuite un peu en soi.

Un récit poétique et lumineux, reconnu par plusieurs lecteurs exigeants, qui touche par sa justesse et sa simplicité.


Alors oui… que ce commérage-là se propage sans modération.

Et si, à force de murmures bienveillants, quelques âmes venaient à redécouvrir la beauté d’un lieu, la foi, la voix d’une chapelle ?

 

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