
Où est-il ?
Il doit bien exister un monde dépourvu de guerres et de larmes, un monde rempli d’amour où le maitre mot est d’aimer envers et contre tout.
Il doit bien y avoir quelque part une oasis de paix, imbibée de quiétude, arrosée des chants de la sérénité. Envers et contre tout.
Il existe et j’en suis sûre, un univers où l’âme enfin réparée peut se dilater sans peur de perdre son calme et sa joie. Un cosmos tout entier livré à l’adoration des étoiles, des arbres et des oiseaux. Une galaxie couverte d’une rosée de tendresse, toujours offerte.
Je rêve de cet endroit si pur que même les anges palissent à sa vue, que leurs ailes frémissent et leurs regards s’extasient. Je les devine dans leur émerveillement, tout abandonnés à leur prière, à leur ferveur, à leur vénération.
Il doit bien y avoir dans un lieu sûr quelques cœurs qui ne cherchent plus qu’à donner toujours davantage, se donner sans calculs ni ventes. Un commerce de gratuité toujours renouvelé. Une offrande perpétuelle de douceur et d’humilité dans le cœur livré, sans rien retenir, sans rien gagner. Juste la joie d’aimer.
Où est ce monde ô mon Dieu ? Je l’espère, j’y crois et déjà je l’aime. Où est ce lieu ô mon Dieu ? Nous avons tant besoin de lui, de cet espace d’innocence où seul l’Amour règne sans contraintes ni peines. Ma voix se brise et pourtant je crie encore, je t’implore : montre-nous ce lieu.
Où est-il ô mon Dieu que j’y coure et m’y cache. Regarde autour de nous, ce n’est que malheurs et violences, vengeances, amertumes et vilénie. Regarde les visages creusés par les larmes, les enfants aux yeux vides. Partout des cœurs qui saignent, des corps brisés. Où est cette terre si tendre à faire mentir les présages à la mode. Où est-il ô mon Dieu, je le désire tant.
Il y a un soleil à darder ses rayons dans les jardins du Ciel, je le vois en pensée, je tourne mon visage, mon cœur, mon être tout entier vers Lui. Laisse moi te présenter ce monde en agonie où la méchanceté, l’indifférence sont devenus la règle.
Je tends mes deux bras vers toi, regarde, il est là, posé dans la corbeille de mon âme. Viens le prendre, purifie-le, je t’en supplie. Trop de souffrances et d’injustices, trop d’ignominie et d’horreurs. Viens, ne tarde plus, je n’en peux plus, tant de douleurs torturent et tuent les âmes.
Il doit bien exister quelque part ce jardin d’Amour tendre où les fleurs s’offrent aux regards de l’enfance, où les mésanges jouent avec les écureuils et les lions avec les gazelles, où est-il ô mon Dieu ce monde réconcilié sans taches ni jugements.
Nous avons si soif et si faim. Comme des biches altérées cherchent l’eau vive, ô mon Dieu, offre-nous cette prairie de bonheur apaisé, cette béatitude infinie que je puisse m’y plonger à tout jamais.
Alors, où est-il ?
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