L’aventure de cette correspondance à deux voix

Avant d’être un livre, L’Offrande et la Fronde a été un long échange.
Des lettres, des textes, parfois juste quelques mots. Trois années d’écriture partagée, sans autre projet que celui d’éclairer un peu la vie de l’autre. Nous ne nous connaissions pas, sinon à travers ce que nous écrivions. Mais dans chaque mot, il y avait une présence.

Petite précision : Nous ne nous sommes encore jamais rencontrés.

Peu à peu, ce qui n’était qu’un échange entre deux auteurs est devenu une traversée.
Lui, Ancolies, écrivait ses blessures, sa lucidité, sa révolte contre l’injustice et les faux-semblants. Moi, je lui répondais avec ce que je suis : la contemplation, la foi, la tendresse, la patience de croire encore.

Nous n’avons jamais cherché à nous accorder. Nous avons simplement accepté de nous lire, vraiment. Et c’est de là qu’est né ce lien : une fraternité d’écriture.

« Quand je ne vois personne dans une journée, il me reste des poèmes à écrire. Tout comme vous, l’écriture est un acte d’amour. Il me reste aussi la prière, comme des envolées d’amour emportées dans le vent. »  (Extrait)

Dans nos pages, il y a les blessures du cœur, les colères, les silences, mais aussi une lumière partagée, fragile et têtue. Nous venons d’horizons opposés, mais nous avons en commun ce besoin d’aimer, de comprendre, de ne pas renoncer à la beauté du monde.

Je crois que ce livre est aussi cela : la preuve qu’on peut encore se parler autrement. Qu’on peut échanger sans se juger, s’affronter sans se blesser. Qu’à travers l’écriture, deux univers si différents peuvent s’accueillir et même s’enrichir.

Peut-être que c’est cela, la véritable rencontre : pas celle qui s’impose, mais celle qui s’apprivoise. Celle qui apprend à voir dans l’autre non pas un adversaire, mais un miroir.

C’est cette expérience humaine, spirituelle et poétique que nous avons voulu partager avec vous :