Interview fictive d'Héloïse par un journaliste local

 

Journaliste : Madame Dalle, qu’est-ce qui vous attache tant à cette vieille chapelle ?

 

Héloïse (sourire doux) : C’est plus qu’un attachement. C’est une promesse. Une chapelle, ce n’est pas seulement un bâtiment. C’est une mémoire. C’est un lieu où les anges se penchent encore sur la poussière des hommes. J’y ai partagé mes larmes et mes joies. J’y ai vu ma nièce renaître.

 

Journaliste : Vous semblez très émue. Est-ce lié à un souvenir personnel ?

 

Héloïse : Il y a dans cette chapelle un secret, oui. Il est ancien. Il ne m’appartient pas tout à fait. Je ne peux en dire plus. Mais je crois que ce lieu est porteur d’une paix rare. Un peu comme une berceuse que l’on aurait oubliée, mais qui nous revient quand on ferme les yeux.

 

Journaliste : Que répondez-vous à ceux qui disent que tout cela est inutile, que le passé doit être laissé là où il est ?

 

Héloïse : Je leur dirais que le passé, s’il est aimé, devient avenir. Ce n’est pas un caprice de vieille dame. C’est un geste de foi. Si nous oublions les pierres qui ont abrité nos prières, que restera-t-il ? L’âme d’un village, ce sont ses chemins, ses vieux bancs, ses chapelles.

 

Journaliste : Vous êtes malade, paraît-il. Que représente pour vous cette rénovation aujourd’hui ?

 

Héloïse : C’est mon dernier projet. Ma dernière joie. Une façon de dire au monde : j’ai aimé, j’ai cru, j’ai semé. Après moi, ma nièce saura. Et puis, si Dieu veut, cette chapelle retrouvera des voix, des chants, des enfants peut-être. Et un peu de lumière.

 

Journaliste : Un dernier mot, peut-être ?

 

Héloïse : Oui. Que personne ne laisse une petite épine voler la joie de son cœur. C’est une phrase qu’on chantait, Christie et moi. Il ne faut jamais laisser la joie mourir. Jamais.

 

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