
À qui ne veut pas
J’aurais été :
La caresse de l’hirondelle qui se délecte de l’air,
le baiser du papillon léger sur le cœur d’une fleur,
le murmure du vent sur les feuilles des arbres,
le balancement d’une rose dans la chaleur du soir.
Les yeux de l’Aurore dans la clarté de l’été,
les racines en plongée des coquelicots de juin,
les chuchotements du crépuscule avant la nuit,
le courant des ruisseaux sur la terre assoiffée.
Les cheveux des fougères traversées par la lumière,
la goutte d’eau remplie du ciel pour lui donner,
les paupières de rose juste avant le coucher,
le saule en révérence devant sa beauté.
Les lèvres du lierre amoureux des murs de pierres,
les gestes enroulés des vagues au moment des marées,
la pluie du silence quand la neige a tout remplacé,
les bourgeons du désir sur son cœur étonné.
Les frissons de l’orage au moment de l’aimer,
l’élan du mistral dans le froid des sommets,
un paysage à découvrir en de rares contrées,
un amour à offrir qui ne l’a pas rencontré.
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