A ceux qui disent : "...Je m'en fous de Dieu"

 

Il y a des êtres qui, à force d’avoir été blessés, finissent par dire : « Dieu, je m’en fous. »

Et pourtant… ils en parlent sans cesse.


Ils en parlent comme on parle d’un père parti, d’un amour qui n’est jamais venu, d’un silence qui fait trop de bruit dans le cœur.

Ils disent que Dieu les indiffère, mais ce n’est pas vrai.
La vérité, c’est que Dieu les écœure, les révolte, les fatigue.


Parce qu’ils ont associé Dieu à la violence, à l’hypocrisie, aux regards détournés quand il aurait fallu tendre la main.
Parce que leurs blessures sont restées sans écho, et que ceux qui portaient Son nom n’ont pas su les aimer.

Mais on ne s’indigne pas d’un Dieu qui n’existe pas.
On ne rejette pas un Dieu qui n’a jamais compté.

 

Ce rejet, cette distance affichée, sont souvent le masque d’une déception d’enfant, d’un cri qui n’a jamais trouvé d’oreille.
Et parfois même, d’une rage muette : « Pourquoi m’as-tu laissé tomber ? »

 

Je ne crois pas à votre indifférence.
Je crois à votre faim.


Je crois à ce désir d’être aimé sans condition, consolé sans parole, tenu sans exigence.
Je crois à cette petite lumière, à peine perceptible, qui vacille encore au fond de l’âme quand tout le reste semble éteint.

 

Et si Dieu n’était pas ce que vous avez cru voir en Lui ?
Et si le vrai Dieu était précisément Celui qui a pleuré avec vous, et non Celui qui vous a blessé ?
Et s’Il vous attendait encore, non pas comme un juge, mais comme un père au seuil d’un retour ?

 

Il n’est pas là pour vous convaincre.
Il est là pour vous aimer, en silence.

 

Cette lettre n’en est pas une.
C’est un murmure intérieur adressé à toutes les âmes blessées qui disent : « Je ne crois plus à rien. »


Mais qui, peut-être, espèrent encore en secret qu’on leur dise :


Tu es aimé. Tu n’es pas seul. Tu n’es pas foutu.

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