Comme un souffle nouveau : 

On parle souvent de renaissance comme d’un cri.
Mais parfois, c’est un souffle.

Ma renaissance, à moi, elle a commencé un matin gris.
Pas un grand matin lumineux.
Juste un jour où je me suis dit : “Et si c'était vrai ? Si j'étais autiste ?”
Et quand le diagnostic est arrivé : "Ah oui, c'était bien cela ! C'est tellement moi !".

Les petits gestes du retour à soi :

Une tasse chaude tenue longtemps entre les mains.
Un mail envoyé. Une cabane réservée.
Le carnet ouvert à nouveau. Un poème de plus.
Un sourire lancé à Opalin. Une conversation avec une amie où j'explique mon parcours.
C’est tout. C’est assez.

Faire la paix avec soi : 

Renaître, ce n’est pas crier victoire.
C’est poser un pied après l’autre.
Respirer à nouveau.
Je suis Aurore. Et je suis en train de revenir à moi.

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Renaître à soi : après la découverte du diagnostic de TSA

Il arrive parfois qu’une révélation intime bouleverse toute une vie. Ce moment où tout s’éclaire, où chaque souvenir, chaque difficulté, chaque différence prend enfin sens. Recevoir un diagnostic de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) à l’âge adulte, c’est entrer dans un monde à la fois nouveau et familier. C’est, en un mot, renaître à soi.

Comprendre l’invisible

Avant le diagnostic, il y a souvent des années d’incompréhension. Un sentiment diffus d’être « à côté », une difficulté à entrer dans certaines normes sociales, une hypersensibilité envahissante, des passions intenses, une vie intérieure riche mais solitaire. On cherche des réponses, parfois en vain.

Et puis, un jour, la rencontre avec les mots justes : TSA. Ce diagnostic n’est pas une étiquette. C’est une clé. Il donne accès à la compréhension de soi, il permet de relire son histoire sous une lumière neuve, bienveillante. Il offre la possibilité de se reconnaître enfin, dans sa singularité, sans honte ni culpabilité. De retrouver son identité profonde.

Accueillir sa renaissance

Après le diagnostic, vient le temps de l’acceptation. Il s’agit de bâtir son propre chemin, fidèle à soi-même. C’est apprendre à écouter ses besoins, à honorer ses particularités, à poser ses limites.

Renaître à soi, c’est se choisir avec tendresse. C’est regarder ses différences non plus comme des obstacles, mais comme des forces. C’est accueillir cette étrangeté que l’on a tant tenté de cacher, pour en faire une source de beauté intérieure.

Dans « Stéréotypie », j’ai voulu offrir ce regard, tendre et vrai, sur une renaissance discrète mais puissante.